Etuvage du riz à Guiglo, Côte d’Ivoire

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2020
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En Côte d'Ivoire, la transformation du riz paddy en riz étuvé reste le mode de traitement le moins courant en raison de son intégration limitée dans les habitudes alimentaires. Le riz étuvé, communément appelé "malohoussou", est obtenu en trempant le riz paddy dans l'eau, puis en le chauffant et le séchant. Cette méthode réduit le taux de brisure lors du décorticage du riz et préserve plus de la moitié de ses vitamines (B6) et de ses minéraux d'origine (calcium, potassium, etc.). Il apporte donc une contribution nutritionnelle précieuse à l'alimentation quotidienne, en particulier des ménages à faible revenu. Selon AfricaRice, le riz étuvé est plus rentable et a une durée de conservation plus longue. Avec ces caractéristiques uniques, 2SCALE, un programme d'incubation pour le développement inclusif des chaînes de valeur agricoles, vise à rendre le riz étuvé accessible à au moins 25 000 consommateurs à faible revenu grâce au partenariat syndiqué du riz en Côte d'Ivoire. Le partenariat syndiqué du riz repose sur une PME locale appelée "ESPOIR RIZ DU CAVALLY", qui agit en tant que champion d'affaires. En plus de la production et de la commercialisation du riz blanc, ce champion soutient un petit groupe de femmes impliquées dans l'étuvage artisanal. La collaboration entre ESPOIR RIZ CAVALLY et 2SCALE vise à soutenir les étuveuses de Guiglo dans cette activité et à développer le marché du riz étuvé dans la région. Cette initiative, axée sur l'autonomisation économique des femmes, sera reproduite dans d'autres zones couvertes par le partenariat, à savoir Agboville, Daloa et Katiola. La promotion de l'inclusion de genre est un objectif clé pour atteindre l'autonomisation des femmes. Pour y remédier, l'équipe de 2SCALE a créé une plateforme d'échange avec les étuveuses de Guiglo et le champion d'affaires afin de discuter des opportunités, des contraintes et du soutien nécessaire pour une assistance efficace et durable. La réunion s'est tenue à Guiglo, plus précisément dans le village de Yaoundé, avec 12 des 14 étuveuses qui travaillent régulièrement avec le champion. Parmi elles, sept sont âgées de moins de 35 ans (les juniors) et cinq ont plus de 35 ans (les seniors). Il existe deux raisons fondamentales pour lesquelles les étuveuses pratiquent l'étuvage : la rentabilité et la demande du marché. En effet, le riz étuvé est très demandé par les consommateurs à faible revenu, ce qui facilite les ventes rapides et faciles. Il est vendu autour de 350 FCFA/kg dans la région, ce qui permet aux étuveuses d'obtenir de bonnes marges bénéficiaires. Les revenus générés par cette activité leur permettent de contribuer aux dépenses de leur famille et de se sentir impliquées dans la gestion du foyer.
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Partenariat, Formation
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